Quelles sont les affections psychiatriques de longue durée ?
Les affections psychiatriques de longue durée, également appelées troubles psychiatriques chroniques, sont des affections mentales qui persistent sur une période prolongée et ont souvent un impact significatif sur la vie quotidienne des individus. Voici les principales affections psychiatriques de longue durée :
La schizophrénie
Elle se caractérise par une distorsion de la pensée, des hallucinations, des délires, une désorganisation de la pensée et des troubles de la cognition. Elle affecte la perception de la réalité, la communication et les relations sociales.
Les troubles bipolaires
Ils se manifestent par une alternance entre épisodes maniaques (humeur élevée, hyperactivité) et épisodes dépressifs (tristesse, manque d’énergie). Ils influencent les émotions, le comportement et la capacité à fonctionner au quotidien.
Le trouble dépressif majeur
Il comporte des symptômes persistants de tristesse, de perte d’intérêt, de fatigue, de changements d’appétit et de sommeil et de difficultés de concentration. Il affecte la capacité à mener des activités quotidiennes et les relations interpersonnelles.
Le trouble de la personnalité borderline
Il se caractérise par une instabilité émotionnelle, des comportements impulsifs, des relations interpersonnelles tumultueuses et une peur intense de l’abandon. Il impacte les relations et la régulation émotionnelle, souvent accompagné de comportements autodestructeurs.
Le trouble de la personnalité schizoïde et schizotypique
Schizoïde : retrait social, indifférence émotionnelle. Schizotypique : pensées et comportements étranges, difficultés relationnelles. Il peut isoler les individus et affecter leur capacité à fonctionner dans des contextes sociaux.
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC)
Il se manifeste par la présence d’obsessions (pensées intrusives) et de compulsions (comportements répétitifs pour réduire l’anxiété). Il peut entraîner des comportements répétitifs qui interfèrent avec les activités quotidiennes et la qualité de vie.
Le trouble post-traumatique (TSPT)
Il se caractérise par des symptômes persistants après une exposition à un traumatisme, tels que des reviviscences, des cauchemars et une hypervigilance. Il affecte la capacité à fonctionner normalement, avec des répercussions sur les relations et le bien-être général.
Le trouble anxieux généralisé (TAG)
C’est une anxiété excessive et persistante concernant divers aspects de la vie quotidienne, accompagnée de symptômes physiques comme la tension musculaire. Il peut entraver la capacité à mener une vie normale et à gérer les stress quotidiens.
Le trouble dépressif persistant (Dysthymie)
Il comporte des symptômes dépressifs chroniques, mais moins graves que ceux du trouble dépressif majeur. Il peut affecter la qualité de vie sur le long terme, avec une humeur généralement basse et des difficultés fonctionnelles.
Trouble de l’alimentation (anorexie et boulimie)
Il s’agit de comportements alimentaires perturbés, une obsession du poids et de l’image corporelle. Il affecte la santé physique et mentale, avec des conséquences graves possibles pour la santé.
Le trouble psychotique non spécifié
Il correspond à la présence de symptômes psychotiques sans correspondance exacte avec les autres troubles psychotiques spécifiés. Les symptômes peuvent être variés et affecter considérablement la vie quotidienne.
Les troubles de l’humeur (comme la cyclothymie)
Ce sont des variations d’humeur moins extrêmes que dans le trouble bipolaire, mais pouvant affecter le fonctionnement. Ils peuvent entraîner des fluctuations d’humeur qui affectent la vie quotidienne.
Combien de personnes en France sont touchées par les affections psychiatriques de longue durée ?
Les affections psychiatriques de longue durée affectent un nombre important de personnes en France. Voici une vue d’ensemble en France des principales statistiques concernant ces troubles :
Schizophrénie
Environ 0,7 à 1 % de la population générale.
Entre 450 000 et 670 000 personnes.
Trouble bipolaire
Environ 1 à 2 % de la population générale.
Entre 670 000 et 1,3 million de personnes.
Trouble dépressif majeur
Environ 5 à 10 % de la population générale connaîtra un épisode de dépression majeure au cours de sa vie.
Environ 3 à 6 millions de personnes, en tenant compte des épisodes chroniques et récurrents.
Trouble de la personnalité borderline
Environ 1 à 2 % de la population générale.
Entre 670 000 et 1,3 million de personnes.
Trouble obsessionnel compulsif (TOC)
Environ 1 à 3 % de la population générale.
Entre 670 000 et 2 millions de personnes.
Trouble post-traumatique (TSPT)
Environ 1 à 7 % de la population générale, avec des variations selon les échantillons et les événements traumatisants.
Entre 670 000 et 4,7 millions de personnes.
Trouble anxieux généralisé (TAG)
Environ 2 à 6 % de la population générale.
Entre 1,3 et 4 millions de personnes.
Trouble dépressif persistant (Dysthymie)
Environ 0,5 à 1 % de la population générale.
Entre 335 000 et 670 000 personnes.
Trouble de l’alimentation
Anorexie (0,5 à 1 %), boulimie (1 à 2 %), hyperphagie boulimique (1 à 3 %).
Entre 335 000 et 2 millions de personnes, en fonction des troubles alimentaires spécifiques.
Trouble de la personnalité schizoïde et schizotypique
Environ 1 à 3 % pour chaque trouble.
Entre 670 000 et 2 millions de personnes pour les deux troubles combinés.
En combinant ces données, on peut estimer que les affections psychiatriques de longue durée touchent environ 10 à 20 % de la population adulte française.
Quels sont les publics à risque ?
Les affections psychiatriques de longue durée peuvent toucher divers groupes de personnes, et certains publics présentent un risque accru en raison de facteurs génétiques, environnementaux, sociaux, ou biologiques. Voici une vue d’ensemble des principaux groupes à risque pour ces troubles :
Facteurs génétiques
Les personnes ayant des antécédents familiaux de troubles psychiatriques, comme la schizophrénie, le trouble bipolaire, ou les troubles dépressifs, ont un risque plus élevé de développer des troubles similaires.
Facteurs biologiques
Les déséquilibres chimiques dans le cerveau, comme ceux affectant les neurotransmetteurs (par exemple, la sérotonine et la dopamine), peuvent prédisposer les individus à des troubles comme la dépression majeure et le trouble bipolaire. Les déséquilibres hormonaux peuvent également influencer le développement de troubles psychiatriques. Par exemple, les troubles thyroïdiens peuvent être associés à des symptômes dépressifs.
Facteurs psychosociaux
Les personnes ayant vécu des traumatismes ou des abus, en particulier dans l’enfance, sont à risque accru de troubles comme le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les troubles de l’alimentation. Les individus exposés à un stress prolongé, comme celui lié à des conditions de vie difficiles, des situations de violence, ou des environnements de travail stressants, peuvent développer des troubles anxieux et dépressifs.
Facteurs sociaux
L’isolement social et le manque de soutien familial ou communautaire peuvent augmenter le risque de troubles mentaux, notamment la dépression et les troubles de la personnalité. Les conditions socio-économiques défavorables, comme la pauvreté et les conditions de vie précaires, sont associées à un risque plus élevé de développer des troubles psychiatriques.
Facteurs de développement
Les troubles psychiatriques peuvent souvent débuter à un jeune âge. Les enfants ayant des troubles comportementaux ou des difficultés émotionnelles précoces sont plus susceptibles de développer des troubles psychiatriques plus graves plus tard dans la vie.
Facteurs liés aux comportements
L’abus d’alcool et de drogues est un facteur de risque important pour le développement et l’aggravation de troubles psychiatriques comme la schizophrénie et les troubles de l’humeur. Les comportements autodestructeurs, comme l’automutilation, peuvent être associés à des troubles de la personnalité et des troubles émotionnels sévères.
Facteurs culturels et ethniques
Les groupes minoritaires ou marginalisés peuvent être à risque accru de troubles psychiatriques en raison de la discrimination, de la stigmatisation, et des inégalités dans l’accès aux soins de santé mentale. Les normes culturelles et les pratiques peuvent influencer la présentation des symptômes et l’accès aux soins, ce qui peut affecter la prévalence perçue des troubles psychiatriques dans certaines populations.
Facteurs liés au mode de vie
Le manque d’activité physique est associé à un risque accru de dépression et d’anxiété. Les déséquilibres alimentaires et les carences nutritionnelles peuvent influencer la santé mentale, bien que les liens exacts soient encore à l’étude.
Quelles sont les complications possibles des affections psychiatriques de longue durée ?
Les affections psychiatriques de longue durée peuvent entraîner une série de complications graves qui affectent divers aspects de la vie des individus. Voici un aperçu des principales complications associées à ces troubles :
Complications médicales
Les troubles psychiatriques chroniques peuvent être associés à une augmentation des maladies physiques, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, et les troubles métaboliques. Par exemple, les personnes ayant des troubles dépressifs peuvent être plus susceptibles de développer des problèmes cardiovasculaires. Les traitements médicamenteux, tels que les antipsychotiques et les stabilisateurs de l’humeur, peuvent provoquer des effets secondaires physiques comme la prise de poids, le diabète, et des problèmes métaboliques.
Complications psychologiques
Les symptômes des troubles psychiatriques peuvent devenir plus graves au fil du temps, entraînant une détérioration de la qualité de vie et des difficultés croissantes à gérer les symptômes. Les personnes atteintes de troubles mentaux graves, comme la dépression majeure et le trouble bipolaire, présentent un risque élevé de tentatives de suicide et de comportements autodestructeurs.
Complications sociales
Les troubles psychiatriques peuvent entraîner un isolement social, car les personnes peuvent avoir du mal à maintenir des relations stables ou à participer à des activités sociales, ce qui peut aggraver les sentiments de solitude et de dépression. Les personnes atteintes de troubles psychiatriques peuvent éprouver des difficultés à maintenir un emploi ou à atteindre leurs objectifs professionnels en raison de symptômes invalidants ou de problèmes liés à la concentration et à la gestion du stress.
Complications relationnelles
Les troubles psychiatriques peuvent entraîner des tensions dans les relations familiales et interpersonnelles, en raison de comportements imprévisibles ou de difficultés à communiquer et à interagir. Les membres de la famille peuvent également être affectés par le stress et les difficultés liés aux troubles psychiatriques de longue durée, ce qui peut entraîner des conflits et des tensions au sein de la famille.
Complications légales
Certaines affections psychiatriques peuvent être associées à des comportements à risque ou à des problèmes de conduite qui peuvent entraîner des complications légales, telles que des troubles à la loi ou des difficultés avec les autorités.
Complications économiques
Les personnes avec des troubles psychiatriques peuvent faire face à des difficultés économiques en raison de leur incapacité à travailler ou à maintenir une stabilité financière. Les coûts liés aux soins médicaux et à la gestion des symptômes peuvent également être importants.
Complications cognitives
Certains troubles psychiatriques, comme la schizophrénie et le trouble bipolaire, peuvent être associés à des déficits cognitifs, affectant la mémoire, la concentration et la capacité de prise de décision.
Complications de la vie quotidienne
Les personnes peuvent éprouver des difficultés à accomplir les tâches quotidiennes telles que les soins personnels, les tâches ménagères, et la gestion des finances, en raison de la fatigue, des troubles de l’attention, ou des symptômes de dépression.
Quels en sont les traitements ?
Les traitements des affections psychiatriques de longue durée impliquent une approche multimodale, combinant différents types de thérapies pour adresser à la fois les symptômes et les complications associées. Voici les principales méthodes de traitement :
Traitements médicamenteux
- Les antidépresseurs traitent les troubles dépressifs majeurs, la dysthymie, le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) et certains troubles anxieux.
- Les antipsychotiques traitent les symptômes de la schizophrénie, du trouble bipolaire, et d’autres troubles psychotiques.
- Les stabilisateurs de l’humeur gèrent les épisodes maniaques et dépressifs dans le trouble bipolaire.
- Les anxiolytiques soulagent les symptômes d’anxiété sévère, souvent de manière à court terme.
- Les médicaments pour le trouble de l’alimentation traitent les symptômes de l’anorexie, la boulimie, et l’hyperphagie boulimique.
Psychothérapies
- La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est utilisée pour les troubles anxieux, dépressifs, le TOC et les troubles de l’alimentation. La TCC aide les individus à identifier et modifier les pensées et comportements dysfonctionnels.
- La thérapie Interpersonnelle (TIP) est à l’œuvre pour les troubles dépressifs majeurs. La TIP se concentre sur les relations interpersonnelles et les compétences sociales.
- La thérapie psychodynamique explore les processus inconscients qui influencent les comportements et les émotions. Elle peut être bénéfique pour les troubles de la personnalité et certains troubles de l’humeur.
- La thérapie basée sur la pleine conscience est envisagée pour le trouble de stress post-traumatique (TSPT), la dépression et les troubles anxieux. Elle intègre des techniques de méditation et de pleine conscience pour améliorer la régulation émotionnelle.
- La thérapie de soutien fournit un soutien émotionnel et pratique dans le cadre de la gestion des troubles psychiatriques chroniques.
Interventions médicales et chirurgicales
- L’électroconvulsivothérapie (ECT) traite les dépressions majeures résistantes aux médicaments et les épisodes maniaques graves. L’ECT est efficace pour les cas sévères et réfractaires.
- La stimulation cérébrale profonde (DBS) est utilisée pour les troubles psychiatriques réfractaires comme les formes sévères de dépression ou de TOC. Elle consiste à implanter des électrodes dans certaines zones du cerveau.
- Le soutien psychosocial aide les individus à acquérir des compétences nécessaires pour une vie quotidienne autonome, y compris des compétences professionnelles et sociales.
Qu’est-ce que l’AMBPI ?
L’AMBPI, l’Association de Mutualisation des Bénéficiaires de Pensions d’Invalidité, vous oriente dans vos démarches à suivre pour être reconnu invalide. Elle vous propose aussi, avec son partenaire COMPLEVIE, une mutuelle spéciale invalidité vraiment adaptée aux invalides.
L’AMBPI, Association de Mutualisation des Bénéficiaires de Pensions d’Invalidité est née en 1994 d’un constat simple : les personnes en situation d’invalidité ne disposaient pas d’un système de complémentaire santé adapté à leur situation.
Pour être correctement remboursés des frais de santé mal pris en charge par la Sécurité Sociale (frais d’optique, dentaires, audioprothèses, voire, appareillages, béquilles…) – même en tant qu’invalides – il leur fallait adhérer à une complémentaire santé classique. Et payer alors le prix fort alors que toute une partie de leurs soins étaient bien pris en charge à 100 % par la Sécurité Sociale.
Fondée par un invalide souffrant lui-même d’une Affection Longue Durée et en partenariat avec la CRAM, l’association s’est alors donné pour mission d’élaborer le cahier des charges précis des besoins de remboursement santé des personnes en invalidité :
- Globalement, aucun besoin pour les soins relevant de la maladie ou du handicap invalidant, du fait de sa prise en charge à 100 % par la Sécurité Sociale.
- Mais des besoins réels concernant les postes mal pris en charge par la Sécurité Sociale : frais d’optique, dentaires, audioprothèses, voire, appareillages, béquilles…
Forte de plusieurs milliers d’adhérents, l’association a pu porter son cahier des charges à différentes mutuelles de santé pour obtenir des conditions de remboursement adaptées, au juste prix.
Qu’est-ce que COMPLEVIE ?
COMPLEVIE est l’une des mutuelle santé que L’AMBPI a retenue pour la qualité de ses prestations spécialement adaptées aux personnes en situation d’invalidité, au juste prix. C’est une mutuelle santé de la région Ouest, particulièrement présente en Bretagne et en Normandie. Cependant, des milliers d’adhérents issus de toute la France et bénéficiaires de pensions d’invalidité ont adhéré à la mutuelle.
Retrouvez ici les garanties proposées par la mutuelle COMPLEVIE pour les particuliers invalides.
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